Voici un article sur un dessinateur et aquarelliste français du XVIIIe siècle, spécialiste des scènes de genre, « artiste largement ignoré œuvrant pour une production à consommation rapide, proche de l’imagerie [1] » ; le prolixe et pourtant mal documenté Etienne Béricourt. N’ayant pas trouvé de réelles études ni d’articles le concernant (qui existent peut-être) même si, lors d’un colloque en avril 2012 sur le thème de la caricature à l’université de Kent à Canterbury, une conférence lui fut dédiée [2], et voulant en savoir plus, j’ai effectué quelques recherches (certainement non exhaustives). Voici donc dans cet article, les premiers éléments glanés ici et là.
Emmanuel Bénézit dans son dictionnaire des artistes indique le concernant : « dessinateur et aquarelliste, à Paris au XVIIIe (Ec. Fr).– Les œuvres de cet artiste présentent un certain intérêt documentaire, car il a retracé surtout des scènes populaires, mais son dessin est peu correct[3]. »
Il est vrai que ses personnages dessinés ne sont pas si loin de la caricature, et cela peut être déconcertant. « Les bonshommes de Béricourt » comme Edmond de Goncourt les nommait auraient été annoncés selon lui par Pierre Antoine Demachy[4].
Georges Giacometti, sculpteur et expert juré auprès des tribunaux indiquait en 1918 que pour lui il était des artistes mineurs avec Taunay, Huet, Debucour, Freudenberg et Boilly répondant aux goûts du public pour cet art futile des scènes de genre ouvert par Greuze et Fragonard [5]. Cet observateur de son temps en est un témoin intéressant et particulièrement lors de la période révolutionnaire. C’est Michel Vovelle qui en parle le mieux et le plus souvent :
« (…) nous pouvons suivre la série des aquarelles de Béricourt, étrange artiste mort jeune, dit-on, par dégoût de vivre, et qui nous a laissé, avec un "regard froid”, pour reprendre l’expression stendhalienne, une série de flashes reportages d’une vérité, semble-t-il, qui s’apparente à l’impassibilité : scènes de cabaret, scènes de joie collective, la plantation d’un arbre de la Liberté, scènes de cruauté, le meurtre des Suisses au soir du 10 août 1792 ou les fusillades de Nantes, aussi bien que l’attaque d’une ferme par des brigands[6] ».
Et aussi :
« Béricourt, cet observateur aigu et sans préjugé des scènes de genre révolutionnaire, du massacre à la fête, livre une très remarquable série de mascarades antireligieuses parisiennes, comme d’une fête de la Raison. Mais ce sont des aquarelles désireuses de restituer une scène, sans objectif pédagogique – regard froid en apparence du moins de l’observateur -, même si une certaine jubilation peut s’y deviner[7] ».
L’historien Guillaume Mazeau concernant la « fête de la Réunion » indique fort justement un procédé que Béricourt utilise souvent : « les personnages sont acteurs, observateurs et spectateurs en même temps, tournant le dos à celui qui regarde l’estampe, de ce fait lui-même impliqué dans le rituel collectif qui se déroule (…)[8] ».
Recherche de pistes
On possède peu d’éléments sur la biographie de Béricourt, sinon trois indications données encore par Vovelle :
« Béricourt Etienne, ou Colin de Béricourt (1777 ?-1800 ?) Aquarelliste, dont quelques œuvres ont été gravées. On sait peu de choses sur ce tout jeune homme, sinon qu’il était “élève de Schenau, peintre allemand” et qu’il s’est noyé d’ennui de vivre à l’âge de vingt-trois ans », au tout début du XIXe, d’où les dates que nous lui supposons. Béricourt a laissé quelques dizaines de planches aquarellées illustrant les aspects populaires de la Révolution (…)[9] ».
Concernant le nom de Colin de Béricourt, et le fait qu’il aurait été élève du peintre allemand Schenau, cela avait été précédemment indiqué à propos de l’estampe le « dîner du Camp » dans le catalogue de l’exposition du Musée Carnavalet « L’art de l’estampe et la Révolution française », exposition ayant eu lieu en 1977[10]. Toutefois, dans le catalogue en ligne de la BnF pour cette estampe, l’indication de Colin de Béricourt élève de Schenau a disparu.
Sur l’assertion qu’il se serait noyé à l’âge de 23 ans, sur le site de Paris Musées il est noté pour sa « scène d’arrestation [11] » conservée au musée Carnavalet : « Dans la collection Hartmann se trouve un dessin de la foire St Laurent qui porte au verso la mention suivante : “Etienne Béricourt, dessinateur fameux ; il s’est noyé d’ennui de vivre à l’âge de 28 ans”. On signale cette note à défaut de toute autre indication biographique. »
(scène de genre composée en frise sans profondeur se lisant comme un livre ouvert)
En sachant que ses premières œuvres connues datent du début des années 1780[12] et sa dernière estampe de 1804 [13], voire 1810 [14], sa carrière dure donc plus de vingt ans. Et une carte de Sûreté de Paris de 1794 fait mention d’un Etienne Béricourt, peintre âgé de 40 ans, originaire du 34, rue de la Huchette à Paris et résidant à Vaugirard [15]. Ce qui le ferait naître vers 1754. Donc par déduction, on peut penser qu’il est certainement décédé à plus de cinquante ans contredisant l’indication sur sa noyade à un jeune âge. Avec la destruction des registres paroissiaux parisiens, les recherches s’avèrent plus complexes et pour l’instant aucune trace n'a été trouvée notamment dans les actes reconstitués de l’état civil parisien ni dans le Minutier central des notaires de Paris ni sur le site famillesparisienne.org [16]. De plus, aucune mention dans les journaux lui étant contemporains, Etienne Béricourt se dérobe à nous [17]. Il se dérobe d’autant plus qu’il est indiqué dans le catalogue des Estampes de l’école française du XVIIIe siècle de la bibliothèque de l’Arsenal : « 595. Le Vigneron achalandé ou Ramponneau en fortune. /E. B. fecit. (Bericourt.) Gravure à l’eau-forte. /Epreuve coloriée. Très rare.» [18]. Sur Gallica, on trouve cette gravure à l’eau-forte signée « EB fecit », ainsi qu’une seconde « les effets du vin » ; les deux conservées dans les réserves de la bibliothèque de l’Arsenal et référencées dans le catalogue de la BnF[19] :
« Le vigneron achalandé [Image fixe] : [estampe]/E. B... fecit/publication : a paris chez padeloup. Mt Relieur porte st jacque maison du IIIe (md) de planche, [avant 1665]/1 est. : eau-forte ; 24,1 x 35 cm (élt. d’impr.)/Catalogue des estampes, dessins et cartes de la Bibliothèque de l’Arsenal : Catalogue des estampes, dessins et cartes de la Bibliothèque de l’Arsenal Autre(s) titre(s) : Titre selon Schéfer : [Scènes de cabaret] I. F. F. non décrit/par Gaston Schéfer, 1894, n° 203 (115I. F. F. non décrit. »
Qu’en penser ? En sachant qu’il y eut une dynastie de Padeloup maîtres relieurs sur plusieurs décennies, dont un Jean-Antoine Padeloup vivant au début de la Révolution [20] on peut supposer une erreur de datation ? Déjà à la fin du XIXe siècle, il avait été indiqué en son temps que deux estampes attribuées à Boissier étaient de Béricourt et Boissier seulement le graveur.
Il y a effectivement une ressemblance entre « les effets du vin » et sa « scène de cabaret Ramponaux » (Ramponneau) conservée au Musée Carnavalet[21].
Enfin, un dessin à la plume rehaussé d’aquarelle représentant une « flagellation à l’hôpital des filles » et signée « Étienne » est aussi considéré comme une œuvre de Béricourt [22]. Rappelons de plus que nombre de ses aquarelles ne sont pas signées, toutefois son style facilement reconnaissable permet aux experts de lui attribuer sans trop d’erreurs des dessins anonymes ; même si « une foire aux Porcherons, le jeu de bagues » considérée un temps comme étant de sa main est attribué maintenant à Louis-Félix de Larue.
Sa carrière et son évolution
Entre les œuvres dénombrées par la BnF, conservées dans certains musées français (Carnavalet, Marseille [23]…), et celles proposées régulièrement aux enchères dans les salles de ventes qu’elles soient françaises ou étrangères [24], j’ai référencé près d’une centaine d’œuvres de sa main. Ce sont souvent des dessins sur trait de plume rehaussés à l’aquarelle, voire des estampes à l’eau-forte et même quelques gravures réalisées d’après ses dessins. Certains d'entre eux semblent même avoir orné des éventails[25]. Ainsi nous pouvons suivre ses « bonshommes » de manière régulière du début des années 1780 jusqu’à 1795 et ainsi les modes du moment.
Durant les années précédant la Révolution, Etienne décrit la vie quotidienne villageoise, mais aussi parisienne. Il est l’observateur des fêtes, des marchés, du commerce des rues avec ses échoppes incluant aussi les spectacles avec les comédiens, acrobates, musiciens de rue, bateleurs et même les montreurs d’optique. Souvent sur un sujet il travaille par paire, voire par série de quatre. Ainsi une œuvre a souvent son pendant, malheureusement régulièrement séparé par le temps et les différentes ventes.
Quelquefois la même œuvre semble avoir été référencée dans des catalogues de vente sous des noms différents, ainsi une « noce villageoise » [26] représentant de nombreux soldats attablés avec quelques jolies jeunes femmes pourrait peut-être être en fait une des « scènes galantes entre filles et militaires » ou « soldats et Ribaudes » ( à moins que ces deux dernières correspondent à certaines scènes de camp) . Voici quelques titres montrant ses thèmes de prédilection : « scène de foire », « fête de village », « kermesses », « théâtre de guignol dans un village », « scènes de carnaval », « acrobates »...
Déjà, on remarque son sens du grotesque, et même quelquefois un certain goût pour le grivois, voir l’obscène. Dans la collection de Pierre Louÿs, une estampe représentant un acteur affublé d’un masque de comédiens pointe une pompe à lavement en direction d’un couple en plein ébat sexuel[27]. Et il lui fut attribué lors d’une vente aux enchères un album de cinq aquarelles érotiques [28], scènes plus qu’explicites dans le grivois suivant une mode du licencieux.
Le chien accompagne de manière récurrente ses dessins, s’inspirant ainsi de ses prédécesseurs notamment les peintres flamands du XVIIe. Cet animal symbole de la fidélité est souvent le compagnon joueur de l’enfant ; il pointe un détail pouvant passer inaperçu et pourtant important. Ainsi dans une procession anti religion des révolutionnaires, le chien est tourné vers un personnage féminin de dos, tenant un chapelet à la main et pleurant.
Mais l’animal est aussi souvent tourné vers le détail obscène…
Ou tragique…
La période révolutionnaire
Contemporain de la Révolution, très vite Béricourt s’en est fait l’écho. Sa démolition de la Bastille, ou sa représentations semble être un écho (conscient ?) de certaines enluminures de livres d’heures montrant des paysans travaillant en premier plan avec un château en arrière. Quel en serait le message ? Célébrer la fin de la féodalité ou indiquer que l’homme du peuple travaillera toujours aussi difficilement ?
Selon une vente aux enchères d’avril 1898, on peut penser que cette œuvre avait comme pendant le « Triomphe de Bailly, maire de Paris », car il y est indiqué « Bailly porté sur un pavois accompagné des 3 ordres et de la Garde nationale. Au loin démolition de la Bastille »[29]. Malheureusement, je n’ai pas trouvé de représentation de celle-ci, comme d’autres de ses aquarelles conservées dans des collections privées et connues lors de ventes dont les descriptions sont fort intéressantes, comme sa « foule composée de gardes nationaux citoyens et citoyennes, armés de toutes armes, se dirige vers l’Assemblée Nationale Pour y entrer et forcer le vote des Députés » [30] ou «pompe funèbre des trois martyrs de la Liberté. Marat, Chalier et Barra ». Certaines ne semblent être visibles que sur un site de vente aux enchères comme le « Serment fait par les dames de la Halle avant leur départ pour Versailles de ramener à Paris Louis XVI et la famille royale » vendu à Lausanne le 14 juin 2016 [31]. Son agreste « plantation de l’arbre de la liberté » [32] a vu son certainement pendant « la fête autour de l’arbre de la liberté » être mis en vente il y a quelques années [33]. On y voit des personnages, observés par d’autres, danser autour de l’arbre.
Béricourt le goguenard représente assez ironiquement aussi le « Désarmement des chevaliers du poignard » où les officiers royalistes semblent bien penauds face à une garde nationale courroucée.
Il s’intéresse aussi aux changements dans la vie des Parisiens grâce aux nouvelles lois comme en 1791 la « Promenade aux Champs-Élysées, le jour de l’entrée libre des barrières ».
En tant qu’observateur du peuple parisien, logiquement il est témoin de ce que certains appellent le « temps des sans-culottes[34] ». Ayant si souvent dépeint les fêtes et carnavals prérévolutionnaires, dans cette transgression profanatrice de ces processions antireligieuses durant la déchristianisation, il en voit le pendant proche de la tradition des charivaris avec des rites d’inversion et de travestissements [35].
Il est aussi un observateur de ces grandes fêtes officielles, que ce soient dans les « préparatifs de la fête de la Fédération » du 14 juillet 1790 avec la journée des brouettes (travaux du Champ-de-Mars). Est-ce que la « fête révolutionnaire devant la statue d' Henri IV sur le Pont neuf » [36] faisait partie de la même paire ? Nous lui connaissons aussi la « procession de la Déesse Raison » et son probable pendant «cortège d'une fête révolutionnaire» ainsi que le « génie de la liberté terrassant l'hydre de la Tyrannie sur l'esplanade des Invalides » et « fête révolutionnaire » (Isis) de la fête de la Fraternité du 10 août 1793.
Il représenta aussi la vie des premiers soldats révolutionnaires dans le« dîner de camp » [37] et le« camp républicain » où on voit la place de la femme dans ces camps dont la compagne accompagnante et qui accouche.[38]
Béricourt avait déjà avant la Révolution succombé à la mode du dessin d’enfant, dont on peut voir les influences de Fragonard et de Greuze dans les dessins au verso de deux cartes de jeux représentant des enfants pêcheurs et musiciens [39] annonciateurs du « point d’honneur » et son pendant « la marche des petits patriotes » (Peut-on ajouter à cette paire « la garde montante et descendante » faisant partie du lot de quatre aquarelles vendues comme scènes de petits patriotes[40] ?)
Les enfants sont très souvent représentés dans sa période révolutionnaire. Béricourt ne semble pas vouloir que l’enfant révolutionnaire soit différent de celui d’avant, il le souhaiterait toujours joueur même si c’est dans un jeu d’imitation des adultes. Et quelquefois il est à se demander si le regard moqueur qu’ils portent envers les excès des adultes n’est pas celui de l’artiste. Encore une fois, c’est Vovelle qui en parle le mieux :
« (…) C’est là, comme les scénographies de la fête, que l’enfant s’affirme, et se révèle, non tout à fait sans ambiguïté, notons-le. Car l’enfant de l’an II peut prendre l’allure iconoclaste – c’est le cas de le dire – de ces enfants que les aquarelles de Béricourt, peintre au quotidien de scènes de genre, introduisent dans le cadre des mascarades religieuses de la période déchristianisatrice. Ils accompagnent la mascarade où l’on promène les ornements sacerdotaux et le mobilier liturgique ; ils se revêtent de chasubles, traînant des calices et des ciboires, participant ainsi activement à ce rituel de la dérision.
Faut-il dire que Béricourt ne donne pas véritablement le la d’une période qui, au contraire, va s’attacher à l’enfant dans un autre rôle : celui de l’enfant héroïque (…) »[41]
Toutefois dans une de ses œuvres attribuées, « l’enterrement de Louis XVII »[41b] il nous les montre en spectateurs bien sages et silencieux.
Puis de l’amusement détaché du départ, au fur à mesure des évènements, on ressent une certaine froideur prendre le pas. Mais alors que la plupart des témoins de l’époque se sont abstenus, il fut un des rares à décrire les heures sombres de la Révolution, de la sobre « arrestation d’un suspect » aux scènes d'exécutions et de massacres. Certains y verront même un certain goût du macabre [42]. Sur sa poignante œuvre « fusillades de Nantes », le conservateur du patrimoine et historien de l’art Jean-René Gaborit indique : « C’est sans doute le dessin le plus pathétique qui soit sorti de la main de Béricourt. La marche inexorable des prisonniers vendéens a quelque chose de repoussant dans son systématisme qui n’aboutit qu’à la mort. Et l’on meurt par grappes. Des officiers républicains commandent à la manœuvre (…) »[43].
Souvent impressionné par le faste de ses fêtes officielles, mais aussi amusé, voir goguenard dans ses parades « déchristianisatrices », on semble aussi déceler un certain effarement stupéfait. Que pensait-il de la Révolution ? N’était- il qu’un « observateur froid » ? Ne pouvons-nous pas deviner ses pensées réelles ?
Mais que penser entre sa « Vive la Montagne ; Vive la République une et indivisible Montagne montrant une république [44] » allégorie féminine de la Montagne, et sa représentation de la prise des Tuileries où l’on pourrait soupçonner un sentiment antirévolutionnaire (il y décrit l’après-combat, ce moment où l’on jette par les fenêtres les corps des gardes suisses tués pour les déshabiller et ensuite les empiler sur un bûcher, avec dans la partie inférieure droite de l’aquarelle, quelques soldats révolutionnaires boivent goulûment ; son pendant intitulé le « transport des cadavres, pendant la Révolution», et non comme par erreur « Le transport des cadavres pendant la Révolution (allusion aux événements de Quiberon) » sur le site d'Alamy, est encore plus horrifique) ?
Il représente souvent l’alcool voire l’ivresse dans ses scènes révolutionnaires, pouvant faire penser à son conservatisme d’opinion d'après Guillaume Mazeau :
« Dans le Repas fraternel en l’honneur de la Liberté du peintre conservateur Eugène Béricourt (1794), le banquet donné par les sans-culottes laisse place aux beuveries et aux libations censées prouver le manque de civilité du peuple (fig. 17). Ainsi, plus on la cherche, plus la “fête révolutionnaire” s’avère plus proche qu’il n’y paraît des traditions antérieures » [45].
Mais déjà avant la Révolution, Béricourt représentait les « effets du vin » dans les scènes du cabaret Ramponneaux…
L’éternel énigmatique Etienne Béricourt semble moins dessiner après ses scènes de « siège de Lyon », et « fusillades de Nantes ». On lui connaît un glaçant « pillage d'une auberge » en 1795 représentant des « chauffeurs » torturant, volant, violant et tuant ; et l'« Ecole de Mars » avec une foule spectatrice de ces élèves militaires qui semblent inspirer deux garçonnets fusil en bandoulière. Puis, peut-être sa dernière œuvre datée de 1804, une promenade nommée les « boulevards ».
Plus un seul militaire, à part un tambour les enfants semblent reprendre des jeux plus pacifiques, le pain est omniprésent pouvant laisser sous-entendre qu’il croit à un retour à une vie heureuse en ce début d’Empire. Ensuite ? Pourquoi aussi peu d’œuvres connues durant cette presque décennie. Son inspiration s’était-elle tarie ? Une autre explication ? Le mystère demeure.
Christelle Augris
Pour aller plus loin :
[1] Jean-Marie Mayeur, Luce Pietri, André Vauchez, Marc Venard « Histoire du christianisme : Les défis de la modernité (1750-1840) » Desclée 1997 [2]« Friday 27 April 2012, COLT3, University of Kent, Canterbury Richard Taws (UCL) A History of Violence: Etienne Béricourt’s French Revolution » [3] Bénézit Emmanuel « Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays t1 Aa-Betto » 1939 Paris : Gründ [4]Edmond de Goncourt « La maison d’un artiste. Tome 1 » 1881 : « MAChY (Pierre Antoine de). Devant les aquarelles de cet homme, dont la pointure rappelle un peu la peinture de Guardi, un étonnement vous prend à les trouver si sales, et peuplées de personnages qui annoncent les bonshommes de Béricourt. » [5] Georges Giacometti « Statuaire Jean-Antoine Houdon et son époque (1741-1828) » Tome 1 1918 : « Quant à Fragonard, si célèbre par tant de merveilleuses œuvres, portraits et paysages hors-pair, il ne crut pas déchoir en abordant des sujets qui faisaient alors considérer les peintres qui les traitaient, comme des artistes de second ordre. Rappeler : le Premier baiser ; le Chiffre d’amour- ; la Jeune mère ; l’Heureuse Fécondité ; la Famille du Fermier ; l’Éducation fait tout, etc., c’est en dire tout le charme et expliquer la vogue justement rencontrée par l’illustre continuateur de Greuze, L’élan était donné et les Taunay, Huet, Debucour, Bericourt, Freudenberg, Boilly, et tant d’autres n’eurent plus qu’à exploiter avec quiétude une mine si productive de succès et d’avantages matériels, auprès d’un public empressé à accueillir avec faveur les échantillons du genre demandé, du genre voulu par la mode du moment. Mais ce penchant du public, pour des productions d’art assez futiles, n’entravait en rien les droits infrangibles réservés au Grand Art ». [6] Michel Vovelle « Histoires figurales : des monstres médiévaux à Wonderwoman » Usher 1989 [7] Michel Vovelle « La Révolution contre l’Eglise : de la Raison à l’Etre sup
rême » Complexe 1988 [8] Guillaume Mazeau « La Révolution, les fêtes et leurs images », Images Re-vues [Online], Hors-série 6 | 2018, Online since 20 July 2018 ttp://journals.openedition.org/imagesrevues/4390 [9] Michel Vovelle dans les pages « NOTICES BIOGRAPHIQUES ET INDEX DES ARTISTES CITES » de « la Révolution française : Prairial an III (mai 1795) à brumaire an VIII (novembre 1799 )» [10]Pascal de la Vaissière « L’art de l’estampe et la Révolution française : [exposition], Musée Carnavalet, 27 juin --20 novembre 1977 » de Béricourt « aquarelliste dont quelques œuvres ont été gravées » qui indique « 24. “LE DINER DU CAMP”. Eau - forte et aquatinte coloriée. Béricourt inv., Boissier l’Ainé sculp., A Paris chez Boissier Lné rue Contrescarpe près la place Jemmape n ° 12 ; après 1792 0,231 X 0,416 Rés.Béricourt. G13057 ( cf. Inv. B.N. Boissier n ° 5 ). Carnavalet n’a pas le pendant, “La Récréation du camp”. De Colin de Béricourt, élève de Schenau, le musée a des dessins, et la Bibl. de l’Arsenal des eaux-fortes signées E.B. fecit ». En 1800, Basset imprima au revers de l’épreuve une vue d’optique.». [11]https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/scene-d-arrestation-epoque-revolutionnaire#infos-secondaires-detail [12] « Scène de ballet au milieu d’un parc » dessin à la plume, lavis, aquarelle ; 32,3 x 48,9 cm Vers 1780 [Recueil de pièces sur le théâtre. 1600-1840. Collection Destailleur] Images de la Révolution française : catalogue du vidéodisque, 1990, 18733-18744 = Vidéodisque, 18733-18744 [13]« Les boulevards en 1804 » : [dessin]/[E. Béricourt] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b103024427 [14] C. G. Boerner, Auktions-Institut, Kunst-und Buchantiquariat « alter Meister dabei bedeutende Blätter von Albrecht Dürer: Zeichnungen alter Meister des XVI. - XVIII. Jahrhunderts (Katalog Nr. 207) »Leipzig, 1943 « Bericourt ( ?) zugerschrieben Vor der Zaubervorstellung im Freien. Um 1810. F aquarellist » (attribué pour le spectacle magique en plein air. Vers 1810. F aquarelliste) https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/boerner1943_03_30/0015 [15] "France, Paris, Cartes d’identité 1792-1795," database, FamilySearch https://familysearch.org/ark:/61903/1:1:QPCD-256M : 19 July 2018), Etienne Bericourt, ; from « Cartes de sûreté á Paris de 1792 à 1795, » database, Geneanet (https://en.geneanet.org : n.d) ; citing Paris, Seine, France, Residence, F7/4807, Bibliothèque Généalogique et d’Histoire Sociale de France, Creteil [16] Le Béricourt noté semble être en fait un Héricourt [17] Ce patronyme peu répandu avait à cette époque quelques représentants dans le nord de la France, un illusionniste de cette époque le portait (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63954114), un tableau d’Anne Vallayer-Coster de 1772 intitulé « Madame de Béricourt » conservé au musée départemental d’Art ancien et contemporain d’Épinal sont quelques maigres indices pour l’instant menant nulle part. [18] « Estampes de l’école française du XVIIIe siècle » Catalogue des estampes du l’école française du XVIIIe siècle imprimées en noir et en couleur, pièces historiques et scènes de mœurs, suites de costumes, portraits, œuvres de Charlet, Gavarni, Lami, Monnier, les Vernet, dessins, composant la collection de M. H. D. [Hippolyte Destailleur], dont la vente... aura lieu Hôtel des commissaires-priseurs... du lundi 14 au mercredi 23 avril 1890... (1890), Auguste Danlos, Jules Bouillon (18.. -1897 ?), Delisle (marchand d’estampes, 18..-19..?) » Paris : Imprimerie D. Dumoulin et Cie, 1890 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3805604 (p 204) [19] https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44214541h [20] Léon Gruel « Manuel historique et bibliographique de l’amateur de reliures » Volume 1 [21] le marquis de Granges de Surgères « Les artistes nantais, architectes, armuriers, brodeurs, fondeurs, graveurs, luthiers, maîtres d'œuvre, monnayeurs, musiciens, orfèvres, peintres, potiers d'étain, sculpteurs, tapissiers, gentilshommes, verriers, etc., etc., du moyen âge à la Révolution. Notes et documents inédits » 1998 concernant Boissier : « huit gravures à l’eau-forte. Sont-elles toutes de notre artiste ? Rien n’est moins prouvé. Il faut bien remarquer, en effet, que non seulement, dans plusieurs de ces pièces, le travail diffère, mais que toutes ne portent pas des signatures semblables, en ce qui concerne les initiales des prénoms. D’autre part, quand on sait qu’il existe des pièces de cette époque, signées, les unes Boissier aîné, et les autres Boissier jeune, on doit bien admettre qu’il y eut à la fin du XVème siècle et au commencement de celui-ci, à Paris, plusieurs eaux-fortistes du nom de Boissier. Pour nous, qui avons vu et comparé ces différentes pièces, dans le recueil du Cabinet des estampes, nous n’hésitons pas à rejeter de l’œuvre de notre artiste les deux pièces en couleurs, Le dîner du camp, et La Récréation du camp, » que Ch. Le Blanc catalogue sous les numéros 5 et 6. Elles sont signées : Bericourt Inv et Boissier l’aîné sculp, avec l’adresse de ce dernier, rue contrescarpe, près la place Jemmape, n° 12 ; elles ne ressemblent en rien aux six autres pièces que nous décrivons ci-dessous. » [22] John Grand-Carteret « Document pour servir à l’histoire de la flagellation » : « La flagellation à l’hôpital des filles (très probablement Saint-Martin)./D’après un dessin à la plume rehaussé d’aquarelle et signé : Étienne 1784. [Sans doute Etienne Béricourt] . » (Paris) Date d’édition : 1907 http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32788779n [23] « Fête villageoise » Marseille, musée Cantini [24]On peut trouver les plus anciens notamment sur Gallica, sur le site de l’INHA et sur https://archive.org/ [25]4 aquarelles gouachées en forme d'éventail signées Etienne Béricourt Dimensions de chacune 40x59cm https://www.olx.com.lb/en/ad/4-aquarelles-gouaches-ID7uH5s.html [26] Proposée sur le site Proantic en juillet 2021 [27] Docteurs G.-J. Witkowski et L. Nass « Le nu au théâtre depuis l’antiquité jusqu’à nos jours » Librairie Le François 1914 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55685306 [28] Pierre Bergé & Associés - Vente du 07-12-2007 : « 5 aquarelles montées dans un album petit in-folio, chagrin rouge, double encadrement de filets dorés sur les plats tranches dorées (reliure vers 1860). Précieuse collection de cinq aquarelles originales, érotiques, de la fin du XVIIIe siècle. Elles sont dans la manière d’Etienne Béricourt, dessinateur et aquarelliste parisien spécialisé dans les scènes populaires, et peuvent lui être attribuées. Une d’elles est plus finie : elle figure un homme et une femme dans la position de la brouette. Les quatre autres sont d’un trait plus rapide et plus caricatural. (Musée Carnavalet, Les Rues de Paris au XVIIIe siècle, 1999, pp. 52-53, avec deux reproductions). » https://cdn.drouot.com/d/catalogue?path=berge/livres/07122007/erotica.pdf [29] « Catalogue d’un buste en marbre, époque Louis XIV, vues de Paris, dessins anciens..., vitraux anciens... : collection de M. G*** [Texte imprimé]/[expert] Gandouin » [ca 1898] Impression : (Paris : impr. E. Ménard et Chaufour) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1247839j [30]Catalogue des estampes de la Révolution française composant la collection de feu M. le docteur Baudon... [Vente à Paris, Hôtel Drouot, les 1er, 2 et 3 mai 1905] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1246980r [31]Dogny Auction https://www.invaluable.com/auction-lot/dessin-a-lencre-aquarelle-attribue-a-etienne-beri-192-c-be144eda93# [32]Michel Biard, Philippe Bourdin, Silvia Marzagalli sous la direction de Joël Cornette « 1789-1815 – Révolution -Consulat- Empire » Belin 2014 « Érection d’un arbre de la liberté – Gouache par Etienne Béricourt, vers 1792, Musée Carnavalet : Si le peintre est plus habitué aux scènes de genre des rues parisiennes, il situe dans un cadre agreste cette plantation mêlant cérémonie officielle et liesse populaire. Le peuple sans-culotte, aisément reconnaissable à ses vêtements qui amalgament couleurs nationales et bonnets phrygiens, à ses armes (les piques sont omniprésentes). Les gardes nationales sont assemblées sans façons pour ce moment de fraternité. Le vin coule volontiers pour ce moment de fête tandis que l’arbre, orné de rubans et de drapeaux tricolores, d’une couronne civique et d’un bonnet, d’un écriteau rappelant quelques grand s principes, propose une pédagogie de la Révolution ». [33] Vente aux enchères Herbette du 17 novembre 2019 à Doullens http://www.arcadja.com/ [34] Bianchi Serge « L’image des sans-culottes. Construction et déconstruction [article] » In : Images militantes, images de propagande. Actes du 132e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Images et imagerie », Arles, 2007. Paris : Editions du CTHS, 2010. pp. 35-48. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 132-7) www.persee.fr/doc/acths_1764-7355_2010_act_132_7_1782 : « la mise en scène d’un comportement politique devient également élaborée presque rituelle. Fragonard fils ou Lesueur dessinèrent des comités révolutionnaires sans-culottisés, à charge ou à décharge, quand on s’honore du titre de citoyen ou qu’on procède à des arrestations arbitraires de bourgeoise. Les jurés du Tribunal révolutionnaire, en bonnet sont des sans-culottes. Les images témoignent de mascarades et de pratiques déchristianisatrices initiées ou jouées par des sans-culottes, hommes et enfants confondus, chez Béricourt. Sans qu’il soit possible de monter l’ensemble des correspondances, le croisement de l’iconographie et des usages des historiens de sans-culottes invite à mieux comprendre ce “temps des sans-culottes” renforcé par tant de représentations figures, symboliques et identitaires (…) » [35] Claude Langlois en fait une analyse dans « L’Inqualifiable et l’inévitable. La déchristianisation révolutionnaire/The Undefinable and Inévitable. The Revolutionary Dechristianization » In : Archives de sciences sociales des religions, n° 66/1, 1988. pp. 25-42. » DOI : https://doi.org/10.3406/assr.1988.2478 [36]Catalogue des estampes de la Révolution française composant la collection de feu M. le docteur Baudon... [Vente à Paris, Hôtel Drouot, les 1er, 2 et 3 mai 1905] « (le Lendemain de la fête de la fédération, le district de Henri lV donna une fête devant la statue de ce Roi) » très belle et intéressante aquarelle originale de Béricourt [37]https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/le-diner-du-camp#infos-principales [38]Dominique Godineau « De la guerrière à la citoyenne. Porter les armes pendant l’Ancien Régime et la Révolution française », Clio. Histoire‚ femmes et sociétés [Online], 20 | 2004, Online since 23 August 2013, URL: http://journals.openedition.org/clio/1418 ; DOI: https://doi.org/10.4000/clio.1418 : « (...)Illustrateur des aspects populaires de la Révolution, l’aquarelliste Béricourt a peint un Camp républicain qui met en scène hommes, femmes et enfants. Devant un arrière-plan formé par les tentes figurent les trois groupes : cinq très jeunes enfants jouant autour d’un feu ; cinq femmes entourant une autre en train d’accoucher sous un arbre tandis qu’une septième berce son propre nourrisson ; cinq soldats en train de trinquer, semble-t-il pour fêter l’heureux événement. La représentation d’un accouchement souligne bien que la vie dans les armées républicaines mêlait civils et militaires, hommes et femmes, masculin et féminin. Les autorités visitant l’armée le notaient aussi : « la quantité de femmes est effrayante », « les cantonnements sont engorgés de femmes », etc Comme autrefois dans les armées du Roi, on trouve parmi ces femmes des prostituées, quelques réfugiées de province envahies, des vivandières et surtout des maîtresses ou épouses d’officiers et de soldats. Celles-ci étaient peut-être plus nombreuses que pendant l’Ancien Régime car, à l’instar du tambour-maître Perrinet parti avec sa femme et ses trois enfants « qui n’avaient alors aucune ressource dans leur domicile » des sans-culottes engagés volontaires trouvaient normal d’emmener avec eux leur famille – surtout avant que ne fut prise la décision de verser des secours aux familles des soldats. (...) » [39] Vente Christie’s du 22 juin 2005 Enfants musiciens ; et Enfants pêcheurs plume et encre brune et noire, lavis gris rehaussé de blanc dessinés aux versi de cartes de jeux 55 x 82 mm. (2 1/8 x 3½ in.) (une paire) Proche d’un dessin vendu à Christie’s, Paris, 30 septembre 2003, lot 4. [40] Catalogue des estampes de la Révolution française composant la collection de feu M. le docteur Baudon... [Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 3 mars 1860] : 86 BERICOURT. « La Garde montante, — la Garde descendante, — le Drapeau défendu, — la Bataille. 4 scènes de petits patriotes. Jolies aquarelles. Pourra être divisé. »
[41]Michel Vovelle « L’enfant dans l’iconographie révolutionnaire » issu de l’ouvrage collectif « L’enfant, la famille et la Révolution française »
[41b]Léon Creissels « Louis XVII et les faux dauphins» Albin Michel 1936 : « (...) la seconde, c'est un dessin que possède M. le comte de R.(ohan)C(habot) et que George Lenôtre a été autorisé à reproduire. Il concorde absolument avec le récit de Voisin et il est assorti de la légende ci-après : le convoy du fils Capet . Reproduction d’un dessin teinté d’aquarelle provenant du vicomte Morel de Vindé et faisant partie d’une série dont le recueil porte cette mention tracés de la main de M. Morel de Vindé :
Épouvantable suite de Dessins originaux faits sur place par un témoin oculaire des principales scènes de la Révolution (béricourt.) Mon intention avait été d’en faire un volume pour ma bibliothèque, mais le cœur m’a manqué pour le mettre en ordre.(…) »
Notons que lors d'une vente du 27 mars 2021 , un lot est intitulé Marie Antoinette au Temple,/ le jeu du tonneau [42] William L. Pressly, Johann Zoffany « The French Revolution as Blasphemy: Johan Zoffany′s Paintings of the Massacre at Paris, August 10, 1792 » 1999 : « While French artists, for the most part, refrained depictiong scene of the carnage, the minor watercolorist Etienne Béricourt presents an interesting exception. Bericourt’s recorded oeuvre is made up of such popular subjects as village festivals, dances, performances of saltimbanques and charlatans, and the depiction of fashinable promenades like the Tuileries Garden. The bibliotheque Nationale owns twenty watercolors and five- prints by him depictiong revolutionary theme » [43]Jean René Gaborit « La Révolution française et l’Europe/1789-1799/galeries nationales du Gand palais, paris » Exposition européenne d’art Préface de Klaus Herding Édité par Réunion des musées nationaux, Musée du Louvre, Galeries nationales du Grand Palais [44] Michel Vovelle « La symbolique républicaine sous la Révolution française » In : La République et ses symboles : Un territoire de signes [en ligne]. Paris : Éditions de la Sorbonne, 2013 http://books.openedition.org/psorbonne/58367>. ISBN : 9791035104740. DOI : https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.58367 : « Cherchez la femme : sur une montagne-monticule, Béricourt assied une République, qui est prête au combat, coiffée du bonnet, brandissant sa pique » [45] Guillaume Mazeau « La Révolution, les fêtes et leurs images », Images Re-vues [Online], Hors-série 6 | 2018, Online since 20 July 2018 http://journals.openedition.org/imagesrevues/4390
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